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Bruno Houdayer, la magie visuelle

Bruno Houdayer, auteur-photographe, est un créateur visuel plasticien de l’image. Il utilise la photographie comme une matière première, travail permanent d’observation et de recherche sur la lumière, la texture et la composition.

Démarche artistique


Originaire d’Orléans, Bruno Houdayer, auteur-photographe, est un créateur visuel plasticien de l’image installé à Paris dans le village d’Auteuil.

Très tôt à l’âge de 6 ans, il sera fasciné en découvrant par hasard la magie d’une première chambre noire dans la maison de ses grands-parents en Dordogne. Sur le mur d’un grand placard où il aimait se cacher, se projetait la lumière d’images inversées, diffuses et dansantes d’un jardin fleuri coloré au bout d’un long couloir carrelé quadrillé. Spectacle magique entrecoupé de silhouettes et d’ombres contrastées…

La photographie de Bruno Houdayer se caractérise essentiellement par une vision, une démarche picturale.

Il utilise la photographie comme une matière première, travail permanent d’observation et de recherche sur la lumière, la texture et la composition de ses images. Très attaché à l’essence de la prise de vue, ses clichés sont exclusivement composés et réalisés caméra à l’œil se faisant ainsi le médium des espaces photographiés, capture d’une empreinte émotionnelle et énergétique. Il souhaite installer entre ses images et les spectateurs une résonance vitale forte mais apaisante. « Lobjectif de mon art est doffrir paix et énergie » explique l’auteur, « voilà pourquoi jaime dans la mesure du possible proposer une performance, une animation autour de mon travail : partager une expérience méditative et un voyage multi sensoriel avec le public. » Manifestation d’harmonies et d’émotions, ses créations dévoilent ainsi notre quotidien sous de nouveaux équilibres et mouvements. Il met en scène de façon subtile et minimaliste notre environnement par une représentation vibratoire, graphique et colorée. Il travaille beaucoup au téléobjectif. Cette optique est pour lui un long canal au travers duquel il se laisse révéler l’essence d’un espace.
 Son format d’image est principalement le carré, non recadré, celui de son médium de prédilection, un moyen format Hasselblad avec dos numérique.

Fasciné par la nature et toutes ses manifestations, c’est la découverte des oeuvres de Klein, Rothko et Kandinsky qui fut sans doute une des sources d’énergies nourrissant sa recherche obsessionnelle d’une esthétique et géométrie parfaites.

Amoureux depuis son enfance de l’Espagne et de sa lumière, il partira s’installer de 2009 à 2012 à Barcelone pour y poursuivre ses travaux et recherches photographiques avant de revenir sur Paris. Il y expérimentera et réalisera des séries singulières avec notamment « Soft Sea », empreintes graphiques et colorées réalisées en bord de mer sur la Costa Brava. Cette série emblématique initie son approche picturale de la photographie subtilement générée par une maîtrise des flous optiques. Sur certaines de ces images, il complète justement leur composition à la prise de vue en positionnant partiellement devant son objectif des objets colorés translucides qu’il a préalablement recueillis sur le lieu de sa prise de vue. Cette série est pour l’auteur : « une invitation à découvrir une photographie en suspension : entre le figuratif et l’abstrait…».

 Il développe depuis et personnalise ce travail singulier au cours de ces différents voyages à différents espaces, environnements et sujets (Costa Blanca, France, Italie, Grèce, Portugal…). Au delà d’une esthétique et d’une expérience sensorielles singulières, un véritable jeu se profile; un champ/hors champ, une présence/absence, un net/flou : tous ces clichés nous rappellent la subtilité et la subjectivité de la perception humaine. L’auteur aime rappeler, amusé : « dans mes œuvres la netteté est belle et bien présente. Une mise au point optique est réalisée extrêmement précise, en premier plan, certes invisible à l’oeil nu : sur les yeux d’un visage déjà loin ou peut-être pas encore présent… ».

Et si ce premier plan net « absent » n’était tout simplement que notre propre personne observant cette œuvre… ? Une œuvre « extra ordinaire » multidimensionnelle…