Eric Bourret, expérience de la marche, expérience du visible
Né en 1964 à Paris, Éric Bourret vit et travaille dans le Sud de la France et en Himalaya. Son œuvre d’«artiste marcheur» , s’inscrit dans la lignée des Land-Artists anglais et des photographes-arpenteurs de paysages.
Avec ses séries photographiques, et notamment « Carnet de Marche », « Dans la gueule de l’espace », « No Limit », on atteint des sommets ! Une avalanche d’images en droit-géré sur VOZ’Image.com. Iconographes, rédacteurs-photo, suivez le guide, connectez-vous !
Biographie
Depuis le début des années 1990, Eric Bourret parcourt le monde à pied, traversant tout horizon à toute altitude, effectuant des prises de vues photographiques qu’il nomme « expérience de la marche, expérience du visible ». Dans ces images, il exprime les transformations sensorielles et physiques profondes que provoque la marche. L’expérience du trajet parcouru exacerbe la perception et la réceptivité au paysage.
Au cours de ses marches, de quelques jours à plusieurs mois, selon un protocole conceptuel précis qui détermine le nombre et les espacements des prises de vue, l’artiste superpose différentes vues du même paysage sur un seul négatif.
Ces séquences intensifient et accélèrent l’imperceptible mouvement des strates géologiques et fige l’éphémère temporalité de l’homme.
L’accident, l’imprévu sont assumés dans ce concept de saisies photographiques aléatoires. Cet éphéméride photographique désintègre la structure de l’image initiale et crée une autre réalité mouvante, sensible. L’image née de ce « feuilleté temporel » est vibrante, oscillante, presque animée. Des séries plus factuelles insèrent date, lieu, durée, distance parcourue et transmettent ainsi le rythme et l’espace de ce carnet de marche.
Les images d’Éric Bourret peuvent être perçues comme les notes photographiques d’une partition arpentée. Elles témoignent d’une expérience subjective, ainsi qu’il le confie lui-même : « Je suis constitué des paysages que je traverse et qui me traversent. Pour moi, l’image photographique est un réceptacle de formes, d’énergie et de sens. »
Depuis 1990, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et acquisitions dans les musées et Centres d’art, en Europe, aux États-Unis et en Afrique, notamment the Finnish Museum of Photography à Helsinki ; the Museum of Contemporary Art of Tamaulipas au Mexique ; le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice ; le musée Picasso à Antibes ; la Maison européenne de la photographie de Paris.
En 2015-16, il a participé à plusieurs expositions : Paris-Photo ; Dallas Art Fair ; Seattle Art Fair ; Joburg Contemporary African Art ; AKAA à Paris ; la 56e Biennale de Venise ; Start à la Saatchi Gallery de Londres.
Born in 1964 in Paris, Éric Bourret lives and works in the South of France and in the Himalayas. His work as an “artist-walker” participates in the tradition of Land Art and land surveying photography. Since the early 1990s, he has been traveling the world on foot, hiking over all kinds of terrains and at all altitudes, shooting photographs that he refers to as “experiences of walking, experiences of the visible.” His photographs evidence the deep physical and sensory transformations that the act of walking over long distances triggers, as it heightens perception and receptiveness to the surrounding landscape.
During his walks, which last a few days to several months, the artist superimposes different views of the same landscape on a single negative according to a precise conceptual protocol that stipulates the number of shots and the interval between them. These sequences intensify and accelerate the imperceptible movement of geological strata and freeze the ephemeral temporality of human beings. The accident and the unexpected are integral to this concept of random photographic shots. This photographic ephemeris breaks down the structure of the initial image and creates a different sensitive, shifting reality. The image born of this “temporal layering” is vibrant, oscillating, practically animated. More factual series include date, place, duration, distance travelled and thus convey the rhythm and the space of this walking log (carnet de marche).
Éric Bourret’s images can be seen as photographic notes in a surveyor’s score. They attest to a subjective experience, as he himself has admitted: “The landscapes that I travel through and that travel through me constitute me. I see the photographic image is a receptacle of forms, energy and meaning”.
Since 1990 his work has been the subject of many exhibitions and has entered the collections of numerous museums and art centres in Europe, North and South America and Africa, including notably the Finnish Museum of Photography in Helsinki; the Museum of Contemporary Art of Tamaulipas in Mexico; the Musée d’Art moderne et d’Art contemporain in Nice; the Musée Picasso in Antibes; the Maison européenne de la photographie in Paris.
In 2015-16, he participated in several group expositions: Paris-Photo; Dallas Art Fair; Seattle Art Fair; Joburg Contemporary African Art ; AKAA in Paris; the Venice Biennale; and Start at the Saatchi Gallery in London.
Bibliographie
Publications récentes :
Carnet de marche – Eric Bourret 2015-2016
livre, Arnaud Bizalion éditions (2017) – Français-Anglais
textes, E.Chambon – P.Padovani
Éric Bourret, 2005-2014 – Et l’espace fera de moi un être humain
catalogue, musée Ziem (2015) – Français-Anglais
textes, P.Piguet – P.Padovani
Dans la gueule de l’espace
livre, Arnaud Bizalion éditions (2015) – Français-Anglais
texte, B.S.Girons